De l’enfance de Joseph-François Garnier, nous ne connaissons rien. Pour sûr, rien n’indiquait que l’enfant deviendrait une renommée dans le domaine de la musique. Alors il menait la vie des enfants de Lauris. Il travaillait dans les champs, allait à l’école publique dont le maître était rémunéré selon la richesse du village : cinq sous pour les cours en français car on parle patois entre gens de la commune.
Le père de Joseph-François fut pris un jour dans une bagarre et fut sérieusement blessé. Le médecin venait de Bonnieux une fois tous les quinze jours. Alors chacun devait se débrouiller avec les moyens du bord. Ce ne fut qu’à la fin du XVIIIe siècle que Lauris eut son médecin. Entretemps c’était l’apothicaire en même temps épicier qui vendait des remèdes à base de plantes.